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(1) Flainoz, les télésièges et les promoteurs

dimanche 16 janvier 2011 par Thomas Heppel

Contes et Légendes de Flainoz…

(1) Flainoz, les télésièges et les promoteurs

Depuis sa création, la station de Flaine a connu des promesses de promoteurs, notamment pour des remontées mécaniques. Même du temps béni de M. et Mme Boissonnas on faisait miroiter à l’acheteur potentiel des projets de remontées. Certaines se sont réalisées, d’autres sont restées dans des cartons à dessin. Mais enfin, l’acheteur des années 70 en a eu pour son argent, de nombreuses installations ayant été construites, même si le rêve idéal ne s’est pas réalisé.

Dans les années 80, c’est différent : Flaine existe avec son téléphérique, ses télésièges, mais il s’agit de vendre des résidences secondaires en dehors du cœur de la station. Le promoteur du hameau n’hésite pas : sa nouvelle promotion sera desservie par une nouvelle remontée mécanique. Les petits chalets de couleur du hameau sortent de terre, mais la remontée reste à l’état de projet. La filiale française du promoteur dépose le bilan, sans réaliser l’installation, sans même finir certains aménagements du hameau (parking, aménagements routiers).

A la fin des années 80, le boom immobilier offre à Flaine de nombreux nouveaux immeubles. Un promoteur lance un projet : 4 nouveaux immeubles en bout de Flaine-Forêt… desservi par une nouvelle remontée mécanique…. Un immeuble en style « néo Grande Motte », L’Arche, se construit. Les autres immeubles ne verront jamais le jour, tout comme… le télésiège…

Au début du XXIème siècle, Flaine fourmille de nouveaux projets. En 2003 un arrêté UTN est publié par le Préfet de Région, 71’000 m2 de constructions autorisés… devant favoriser les déplacements doux, notamment « skis aux pieds ». Les promoteurs s’agitent, mais aussi l’opérateur de remontées mécaniques, car il détient de nombreux droits à construire. L’association flainoise, qui a insisté pour que les nouvelles constructions ne soient pas génératrices de nuisances dues au trafic routier des navettes et des voitures, surveille cette agitation de près. Mais tout va pour le mieux, le projet présenté par un promoteur canadien, ami de l’opérateur de remontées mécaniques, prévoit deux remontées dédiées non seulement à ce nouvel ensemble, mais qui sera aussi un lien avec le hameau et d’autres projets à venir. Un second projet se dessine sur des terrains communaux : pas de remontées prévue, mais, sur insistance de l’association flainoise, une piste de ski de liaison avec l’ensemble immobilier du promoteur canadien devrait être réalisée.

Le premier immeuble du promoteur canadien se construit et, respectant l’accord entre le promoteur et l’opérateur de remontées, un télésiège est mis en service. Celui-ci, isolé, n’est que le premier maillon de la liaison, mais l’accord prévoit que la deuxième installation sera construite avec le second élément du programme immobilier, l’opérateur de remontées vendant le terrain à construire au promoteur avec une marge sûrement suffisante pour financer ces télésièges. Hélas, la crise des « subprimes » passe par là, le promoteur doit abandonner ses magnifiques projets. Quelques années plus tard le monde se remet gentiment et l’immobilier de montagne aussi. Le repreneur du projet se décide à lancer une nouvelle tranche. Selon l’accord initial, et en respect avec l’arrêté UTN, l’opérateur de remontées mécaniques devrait donc mettre en route la construction du deuxième télésiège. Mais voilà, une fois encore pour Flaine, le monde a changé, l’imagination des uns et des autres déborde quant il s’agit de trouver des raisons pour ne pas construire le télésiège prévu :

• Un projet de téléphérique entre la vallée de l’Arve et Flaine, un projet aussi vieux que celui de la station ; projet qui, en 50 ans, ne s’est jamais réalisé et pour lequel la flamme olympique s’est éteinte…

• Cette liaison devrait tout à coup être rentable. Sur quels critères ? Le bénéfice de la vente des terrains serait-il oublié… ?

• Des contraintes techniques… qui ne devaient pas exister lors du lancement du projet…

A nouveau Flaine pourrait être victime du syndrome du promoteur et du télésiège. Sur quelles autorités allons-nous pouvoir compter :

• Le Préfet de région qui a autorisé l’arrêté UTN en demandant de favoriser les modes de déplacement doux ?

• Les communes concernées ?

• Les élus flainois ?

• Ou tout simplement sur le promoteur et l’opérateur de remontées… ???

Est-ce que pour une fois une bonne fée va se pencher sur le berceau de Flainoz et lever la malédiction du promoteur et du télésiège ? Les contes de fées sont pour les enfants de tout âge et parfois il suffit de si peu pour qu’une histoire connaisse une fin heureuse…

A suivre donc…

Document joint : extrait d’une brochure commerciale de 1969 en Italien. La liaison avec Magland y figurait déjà.


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